Paniquer face aux préparatifs, pester contre le manque de temps, redouter l’incident diplomatique avec belle-maman… Tout le monde connaît. Et si, pour une fois, on abordait Noël autrement ? Sans bouder son plaisir ? Il suffit d’appliquer quelques recettes simples, piochées dans le manuel du Figaro Madame.
Vous avez remarqué ? Lancez une microassemblée de copines sur le sujet et c’est le concert de lamentations : « Noël, je stresse d’avance… », « Je ne suis pas sûre d’y survivre cette année ! » Sur le Net, les blogs et les groupes Facebook « I hate Christmas » se multiplient. Une sorte d’hallali général ? Même si l’on comprend assez bien que le merchandising croissant de cette grande fête irrite, pourquoi tant de haine ? Il y a quand même plus atroce que de se retrouver en famille pour se gâter les uns les autres et festoyer... Alors cette année, soyons anticonformistes : positivons Noël !
ÇA VA ÊTRE UN CHOUETTE MOMENT (PARMI D’AUTRES)
La pensée toxique : les Atrides, à côté de ma famille, c’est du gâteau. Entre petites phrases et sourires forcés, le plan de table est déjà un ordre de bataille.
Comment la contrer : les psys sont clairs là-dessus : quand on ne surinvestit pas l’événement, ni ne le fantasme en chromo d’harmonie parfaite, ça se passe très bien ! On ne refait ni le monde ni sa famille en un réveillon, et le 24 décembre n’est pas la soirée de la dernière chance. Une fois intégré ce principe, on devient tout de suite plus zen sur d’inévitables petits couacs.
L’astuce : si vraiment il y a risque, on ouvre le cercle au copain étranger esseulé ou à la jolie voisine qui n’a rien prévu. Magique pour que chacun fasse les efforts qu’il ne fait plus forcément pour ses proches.
J’ASSUME MON RÉVEILLON : PAS STYLÉ, PAS BRANCHÉ, PAS DÉCALÉ
La pensée toxique : la quincaillerie, les boules, les guirlandes lumineuses et les angelots, cette fois, c’est sans moi.
Comment la contrer : les sapins conceptuels en métal, les couronnes de l’Avent ultra-design, la crèche éthique chic, les bûches food art…, on a donné. Et finalement, c’était bien ? Pas tant que ça si l’on considère qu’on a passé son temps à frustrer les petits (« Non, pas ce petit lutin doré, trop moche ! »), sans pour autant ravir les grands (« C’est euh… japonais, ce sapin en papier de verre ? »). Alors, on opte pour le folklore Xmas ...
L’astuce : on fournit aux enfants un stock de kitscheries pour le sapin, la profusion crée le style et passe pour un effet…
JE NE SERAI PAS CHEZ PICARD LE 24 À 19 HEURES
La pensée toxique : je vais encore tout faire à la dernière minute, tout toute seule.
Comment la contrer : s’il y a bien un événement qui réclame un rétroplanning, c’est celui-là. Si on n’en prend pas le temps en amont, c’est qu’on est masochiste et résolue à vivre à fond le fameux stress des fêtes ! Il ne faut pas se raconter d’histoires : il n’y pas de fatalité de Noël, il n’y a que des sabotages inconscients…
L’astuce : on s’interdit toute course de dernière minute, et on va jusqu'à solliciter ceux qui n’ont guère levé le petit doigt jusque-là. Avant le réveillon, et pour celles qui ont réussi, prenez le temps de vous détendre en regardant L’Étrange Noël de M. Jack en famille.
FAIRE DES CADEAUX,C’EST JOYEUX À LA BASE
La pensée toxique : cette débauche consumériste me dégoûte.
Comment la contrer : tout adulte normalement constitué peut avoir une crise de conscience au moment fatidique du passage à la caisse. Plutôt sain et parfaitement louable. Mais assumer son plaisir d’offrir, sa joie de recevoir et se protéger du gâchis est bien plus reposant : les wish lists comme les cadeaux groupés d’un bel objet qui dure sont là pour éviter les gadgets qui vont finir sur eBay.
L’astuce : pour éviter l’effet "paquets éventrés jonchant le sol," on s’entend avant entre donateurs sur un seuil à respecter (pas plus de deux cadeaux par enfant) par exemple, et personne n’y déroge.
C’EST MOI QUI DÉCIDE
La pensée toxique : râler à l'idée qu'il falloir faire 200 km pour somnoler autour d’une dinde chez belle-maman.
Comment la contrer : Au lieu d’y aller avec des escarpins de plomb, prenez les choses en main : Tout le monde chez vous, pour changer ! D’accord, c’est un peu d’intendance, mais vous ne subissez que ce que vous avez choisi.
L’astuce : on troque l’interminable repas assis pour un très bon buffet qui permet de deviser avec tout le monde.
IL Y A UNE VIE AVANT ET APRÈS LE 24
La pensée toxique : c’est parti pour au moins six semaines à ne discuter que de ça… fuyons !
Comment la contrer : entre les plus jeunes qui rédigent la lettre au Père Noël dès la Toussaint et les décorations qui clignotent depuis le 15 novembre, difficile de ne pas déjà saturer. Proclamer une sorte de moratoire familial – « Noël, c’est merveilleux mais on n’en parle pas avant le 15 décembre » – peut s’avérer très efficace, voire gratifiant.
L’astuce : Le petit voyage en famille, en amoureux, entre amis, dès le 26 au matin,voire le 25 au soir, permet de couper le cordon joyeusement. On passe à autre chose, c’est dit !
7. « LA GRANDE BOUFFE », J’ADORE !
La pensée toxique : dès le 2 janvier, je me mets au régime.
Comment la contrer : il est de bon ton de pester contre l’orgie de Noël, son foie gras, ses huîtres, sa bûche aux marrons, ses truffes au chocolat… On peut aussi être honnête et s’avouer qu’il y a pire comme supplice rituel ! Pour cette fois, on se laisse aller sans complexes au côté régressif de la chose, ce ne sont pas ces deux jours d’agapes qui vont ruiner cinq ans de Pilates…
L’astuce : on écoute quand même un minimum les signaux naturels de son corps...
Et voilà, respirez... et Joyeux Noël!
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