Plus d’un Français sur trois n’arrive pas à dégager suffisamment de temps pour s’occuper de son bien-être.
L’observatoire du bien être, réalisé par Ipsos pour l’agence Thomas Marko et les laboratoires Merck, vise à mieux comprendre la relation que les Français entretiennent avec leur corps et la place qu’ils accordent à la recherche du bien être. La deuxième vague publiée aujourd’hui vise plus spécifiquement les actifs, et montre à quel point il semble de plus en plus difficile de concilier vie familiale, professionnelle et personnelle.
Aujourd’hui, plus d’un Français sur trois (37%) rencontre des difficultés « importantes » pour réussir à concilier les différents aspects de sa vie (vie de couple, vie familiale, travail, amis, loisirs, etc.). Ce phénomène est particulièrement ressenti entre 30 et 50 ans, chez les actifs et les parents : dans ces catégories, la proportion de personnes témoignant de difficultés avoisine les 50%.
Ces difficultés génèrent parfois des tensions, notamment au sein de la cellule familiale, avec les enfants ou le conjoint. Plus fréquemment, le manque de temps conduit à négliger « souvent » ou « de temps en temps » certains aspects constitutifs du bien être : « les loisirs avec les enfants » (62% de citations chez les personnes concernées), « le sommeil » (59%), « le couple » (57%), « le corps » (55%).
Globalement, près d’une personne sur deux (48%) déclare négliger « souvent » au moins un des domaines proposés, ce taux grimpant à 69% chez les 30-39 ans, à 66% chez les parents. Plus d’une personne sur trois – près d’un sur deux chez les actifs ou les parents - n’arrive pas non plus à dégager suffisamment de temps pour s’occuper de son propre bien-être. Les Français considèrent pourtant que c’est quelque chose d’important (60%), voire de « primordial » (24%) dans une large majorité des cas. Mais le manque de temps pèse, sur la capacité à se détendre (63% de citations), « la santé » (47%), « la vie affective » (43%) ou même « l’estime de soi » (40%). S’ils disposaient de plus de temps, ils s’accorderaient en priorité « des plages de détente et de sommeil » (46% de citations, 58% chez les 30-39 ans et 55% des parents), feraient « plus de sport » (35%), ou essaieraient de faire attention à avoir un rythme de vie plus équilibré (25%). En moyenne, les Français souhaiteraient ainsi qu’une journée dure presque 28 heures, pour concilier tous les aspects de la vie...
Pour autant, le manque de temps n’est pas le seul facteur pénalisant le bien-être des individus. Chez les actifs, on pointe aussi du doigt l’activité professionnelle, qui auraient des conséquences gênantes sur le niveau de bien-être dans près d’un cas sur deux (43%, 48% chez les hommes, 55% chez les ouvriers mais aussi 47% des cadres). La faute en reviendrait « au stress » (44% de citations, 59% chez les cadres), « aux rythmes de travail » (36%), « à la fatigue » (34%, 52% chez les ouvriers), ou au « manque de reconnaissance » (31%).
La situation est d’autant plus critique que, toujours selon les actifs, les choses ne vont pas en s’améliorant : 52% des interviewés considèrent même que, par rapport au stress, les choses ont plutôt tendance à se dégrader ces dernières années. Ils font le même constat concernant « la charge de travail » (49% pensent que la situation se dégrade) et, dans le tiers des cas, concernant « l’entraide au sein des équipes » (35% jugent que la situation se détériore) ou « le nombre et le niveau d’agressions verbales » (32%).
Manque de temps pour concilier tous les aspects de sa vie, stress lié au travail... Au final, un Français sur deux s’est déjà dit « qu’il passait à côté de sa vie ». Un sur deux a aussi eu envie « de tout quitter ». L’optimisme reprend heureusement le dessus, et quand on leur demande si le fait de concilier tous les aspects de la vie paraît finalement être un objectif réalisable, 77% répondent par l’affirmative : « en s’organisant un minimum, on finit plus ou moins par y arriver ».
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